Éléonore Pattery, étudiante de 21 ans, a lancé une pétition contre la loi Duplomb. Elle réunit déjà plus d’un million de signatures et relance le débat sur l’avenir agricole de la France.
Éléonore Pattery, étudiante de 21 ans, a lancé une pétition contre la loi Duplomb. Elle réunit déjà plus d’un million de signatures et relance le débat sur l’avenir agricole de la France.
Alors que la loi Duplomb poursuit son chemin au Sénat, une vague de contestation agite le débat. Celle-ci est menée non pas par des militants aguerris ou des politiques célèbres, mais par une étudiante de 21 ans, Éléonore Pattery. Avec plus de 1 million de signatures sur sa pétition en ligne, elle est devenue le symbole d’un ras-le-bol autour de l’agriculture, des pesticides et du futur des campagnes françaises.
Portée par le sénateur Laurent Duplomb, cette loi vise à simplifier les règles sur les pesticides au nom de la souveraineté agricole. Les partisans y voient un coup de pouce pour les agriculteurs en difficulté. Les opposants parlent d’un retour en arrière sur la protection de l’environnement, une ouverture vers des produits plus nocifs dans les champs et dans les assiettes. Pour le sénateur, il s’agit de donner aux agriculteurs les outils pour survivre. Pour les signataires, c’est un coup dur pour la santé, la nature et partant le futur. Le sénateur n’a visiblement pas apprécié l’emballement. En effet, il a qualifié la pétition d'instrumentalisée et de manipulée, suggérant qu’Éléonore était utilisée par des groupes idéologiques, déconnectés du monde agricole. Pour lui, on déforme la loi. Il affirme que simplifier les pesticides, ce n’est pas polluer plus, c’est aider les agriculteurs à rester dans la course mondiale.
Selon ses dires, Éléonore Pattery ne cherchait pas à faire le buzz ; elle a déclaré qu’elle faisait juste son devoir de citoyenne. Sauf que sa pétition a explosé sur les réseaux, notamment TikTok et Instagram, où des influenceurs ruraux et des écolos engagés ont relayé l’appel. En quelques jours, ce qui ressemblait à une action discrète est devenu un débat de société. Éléonore a enchaîné les demandes médias, les plateaux télé et s’est transformée en voix générationnelle engagée.
La pétition cartonne aussi dans les petites villes et les campagnes. L’image d’une révolte menée uniquement par des bobos parisiens ne tient pas. De la Normandie aux Pyrénées, les gens s’expriment. Dans un podcast de Franceinfo, plusieurs habitants expliquent qu’ils veulent juste savoir ce qu’il y a dans leur assiette et ne pas revenir à l’agriculture chimique des années 90. Ce n’est pas juste un combat de gauche. C’est un mouvement citoyen bien plus large qui dépasse les clivages.
Le message est subtil, mais clair. Éléonore insiste : sa pétition n’est pas contre les agriculteurs. Beaucoup de soutiens viennent d’ailleurs de familles agricoles. “On veut juste un modèle qui ne sacrifie pas la santé pour le profit”, a-t-elle déclaré au Figaro. “On aime notre terre aussi.” C’est peut-être ce discours nuancé et sincère qui touche : on peut aimer l’agriculture et vouloir qu’elle évolue. Le Sénat continue d’amender la loi, mais une chose est sûre : ce débat ne disparaîtra pas comme ça. Qu’elle passe ou non, la voix d’Éléonore et des personnes qui l’ont suivie a bousculé le paysage politique. Et si c’était le début d’une nouvelle génération d’activisme rural ? Un mélange de traditions, de réseaux sociaux, de campagnes et de débats bien vifs.
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