Michel Barnier : le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire

• par Ange Olivier
• 5 décembre 2024 à 16:38
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Renversé après seulement 90 jours, ce Premier ministre marque l’histoire comme le plus éphémère de la Ve République. Une motion de censure liée au 49.3 a mis fin à son mandat, laissant des réformes majeures en suspens et plongeant la politique française d

Renversé après seulement 90 jours, ce Premier ministre marque l’histoire comme le plus éphémère de la Ve République. Une motion de censure liée au 49.3 a mis fin à son mandat, laissant des réformes majeures en suspens et plongeant la politique française d

Un événement sans précédent secoue la scène politique française. En seulement 90 jours, le Premier ministre Michel Barnier a été renversé par une motion de censure historique. Comment en est-on arrivé là ? Quels sont les impacts sur le gouvernement et le pays ? Découvrez tous les détails de cette crise politique inattendue.

Pourquoi un tel renversement ?

En trois mois, le Premier ministre a dû faire face à des tensions politiques sans précédent. Sa destitution marque un tournant historique dans la Ve République. Cette motion de censure, votée par 331 députés, sanctionne notamment l’utilisation controversée du 49.3 pour faire passer le budget de la Sécurité sociale.

Depuis 1958, c’est seulement la deuxième fois qu’une motion de censure aboutit. Elle reflète une fracture profonde entre le gouvernement et l’opposition, marquant un rejet catégorique des décisions prises à Matignon. Avec 90 jours à Matignon, le désormais ancien Premier ministre établit un nouveau record de brièveté. Comparé à ses prédécesseurs, sa durée de mandat est sans commune mesure : Édouard Philippe a tenu trois ans, tandis que Gabriel Attal, son prédécesseur immédiat, a tenu 240 jours. Cette dégringolade met en lumière une instabilité croissante au sein de l’exécutif, accentuée par des relations tendues entre le gouvernement et l’Assemblée nationale.

Des projets avortés et un bilan compromis

Parmi les mesures phares abandonnées, citons les 600 millions d’euros pour la santé mentale et les 7 millions prévus pour protéger les victimes de violences conjugales. Ces projets, jugés ambitieux, n’ont pas eu le temps d’être concrétisés. Le rejet du budget de l’État pour 2025 met également en péril des réformes attendues, plongeant le pays dans une incertitude politique et économique.

Cette destitution historique souligne les limites de l’utilisation du 49.3 et pose des questions sur la gestion des crises politiques dans la Ve République. Elle rappelle également l’importance pour tout chef de gouvernement de consolider son assise parlementaire avant de lancer des réformes majeures. À travers cette crise, une chose est claire : la politique française n’a jamais été aussi imprévisible.

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