Thierry Ardisson, figure incontournable de la télévision française, s’est éteint à 76 ans ce 14 juillet 2025. Provocateur, visionnaire, inventeur du buzz avant l’heure, il laisse derrière lui un vide immense et une télé qu’il a contribué à secouer.
Thierry Ardisson, figure incontournable de la télévision française, s’est éteint à 76 ans ce 14 juillet 2025. Provocateur, visionnaire, inventeur du buzz avant l’heure, il laisse derrière lui un vide immense et une télé qu’il a contribué à secouer.
Thierry Ardisson, alias l'homme en noir, est mort à 76 ans, ce 14 juillet 2025, emporté par un cancer du foie. L’annonce a été faite par sa compagne Audrey Crespo-Mara, bouleversée, qui était à ses côtés avec leurs enfants « jusqu’à son dernier souffle ». Mais derrière les hommages sobres, c’est tout un pan de la télévision française qui s’écroule, laissant un vide… et beaucoup d’histoires.
Difficile de parler de Thierry Ardisson sans mentionner ses formats explosifs. De Tout le monde en parle à Salut les Terriens, il n’a eu de cesse de bousculer les codes, d’inviter des personnalités prêtes à tout, de poser les questions que personne n’osait formuler. C’est lui qui, face à Michel Rocard, lâchait l’inoubliable : « Sucer, c’est tromper ? ».
Derrière les lunettes noires, un visionnaire de l'audiovisuel. Ardisson avait compris avant tout le monde qu’on pouvait faire du buzz… bien avant l’ère des réseaux sociaux. Sa méthode, provoquer, choquer, captiver. Et ça marchait.
Avant la télé, Ardisson c’était la pub. Et pas n’importe laquelle :
- « Lapeyre, y’en a pas deux »
- « Quand c’est trop, c’est Tropico »
- « Vas-y Waza ! »
Son ton, son écriture, son sens du slogan qui claque, tout était déjà là. Il fonde même son agence, au nom très modeste, Business. Il passe ensuite par la presse (L'Écho des Savanes, Entrevue) avant de se jeter dans le petit écran comme dans une arène. Et là… il explose tout.
Ardisson n’a jamais eu peur de déplaire. Il clashait, il accusait ses rivaux de plagiat (Fogiel, Bern), il osait, il dérapait. Sexe, drogue, politique, rien ne lui faisait peur. Même sa mort, il l’avait scénarisée dans un livre-testament sorti deux mois avant sa disparition, L’Homme en noir. Une autofiction dans laquelle il met en scène son propre enterrement avec musique, décors, et… jugements derniers sous acide.
Et pourtant, ce provocateur a été décoré en 2024 par Emmanuel Macron. Oui, la légion d’honneur pour le roi du clash.
Son épouse, Audrey Crespo-Mara, ne l’a jamais lâché. En plus d’un amour viscéral, elle lui a offert un dernier hommage télévisé, un documentaire intitulé La Face cachée de l’homme en noir, bientôt diffusé sur TMC. Elle voulait qu’on découvre Thierry l’intime, derrière le masque provocateur.
Il adorait le cinéma, les livres, l’histoire, la monarchie, et voulait qu’on retienne de lui une seule chose : « Il avait des idées ». Et difficile de lui donner tort.
Son héritage, c’est une télé plus libre, plus osée, plus vive. Une télé qui ose dire ce que tout le monde pense tout bas.
Un chapitre se ferme pour le PAF, mais une chose est sûre, Ardisson n’aurait jamais voulu qu’on pleure. Il voulait qu’on se souvienne. Alors pourquoi ne pas se replonger dans ses plus grands moments, et rêver d’un talk-show éternel, quelque part entre les plateaux de Paris et les étoiles ?
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