À Lyon, la ZFE se durcit dès 2025. Une mesure écologique qui divise citoyens et politiques.
À Lyon, la ZFE se durcit dès 2025. Une mesure écologique qui divise citoyens et politiques.
À partir du 1er janvier 2025, les véhicules Crit'Air 3 seront bannis de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) de la métropole de Lyon, un coup de massue pour des milliers de conducteurs. Cette décision qui, loin de faire l’unanimité, agite la sphère politique et provoque la colère des automobilistes.
Selon les chiffres, cette mesure affectera près de 60 000 conducteurs, principalement issus de zones à faibles revenus comme Givors, Vaulx-en-Velin ou Vénissieux. Pour tenter d’apaiser les esprits, la Métropole de Lyon a annoncé des dérogations. Parmi elles, le fameux "pass petit rouleur", permettant 52 jours de circulation par an. Une autre concession est accordée aux travailleurs en horaires décalés, sous condition d’obtenir une attestation employeur.
Mais ces dérogations sont-elles vraiment une solution ou un simple pansement sur une plaie béante ? Pour beaucoup, elles ne répondent pas aux besoins des familles dépendantes de leur véhicule pour leur quotidien.
La ZFE s’étend sur plusieurs communes clés : Lyon, Villeurbanne, Bron, ou encore Vénissieux, et fonctionne 24h/24 et 7j/7. Si les intentions écologiques sont louables, la mise en œuvre interroge. En outre, les plus touchés sont souvent les ménages modestes, pour qui changer de véhicule reste un luxe inaccessible.
Dans le 8e arrondissement de Lyon, par exemple, 8,7 % des habitants seront directement impactés. L’INSEE souligne que les zones concernées regroupent des populations aux revenus déjà fragilisés. Résultat : une fracture sociale et territoriale qui s’accentue au nom de la lutte contre la pollution.
La décision de la Métropole, portée par son président Bruno Bernard, a suscité une levée de boucliers. En effet, l’opposition, qu’elle vienne de la gauche radicale ou des Républicains, dénonce une approche autoritaire et déconnectée des réalités de terrain. Ces tensions soulignent un problème récurrent : comment concilier écologie et équité sociale ? Pour l’instant, la Métropole de Lyon semble offrir davantage de contraintes que de solutions concrètes.
Avec des restrictions s’étendant sur des zones stratégiques et un impact sur des milliers de vies, la grogne monte. Des collectifs citoyens pourraient émerger, portés par le sentiment d’injustice. Et si cette ZFE devenait le point de départ d’un bras de fer entre élus et habitants ?
Lyon et ses alentours sont à un carrefour. Les choix actuels détermineront si l’écologie peut rimer avec inclusion, ou si elle restera le privilège des plus aisés. En attendant, les automobilistes concernés n’ont qu’un mot à l’esprit : résistance.
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